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LES POEMES DU SINGE FOU

23 octobre 2016

Livre pocket en vente

Pour commander le petit livre regroupant l'histoire d'Une poupée cosmique (12 poèmes) suivie de 15 poèmes (Âmes soeurs, Lueur d'espoir, Gravida, L'inconsciente, Revoir, L'insoumise, La valkyrie, L'interdite, L'apothicoeur, Saphir arabe, Jouis-sens, Rêve de coton, Moi-m'aime, Evguenie Sokolov, Le singe libre, Le silence du pape Pie XII) :

LIRE UNE POUPEE COSMIQUE

livre_po_mes_gabriel_giraud

 Gabriel Giraud

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2 mai 2016

LE SILENCE DU PAPE PIE XII

Allons coucher sa Sainteté
La tétée, tétée, tétée

Enlevez vos godasses votre saint Père
Faites une prière pour cette 2ème Guerre
En foulant la terre de votre litière

Ôtez votre immaculée soutane
Ce soir je suis votre profane
Piqué par l’araignée d’Allemagne

Dehors on jacasse sur la 12ème pie
La piquouse, piquouse, piquouse


La pensée papale c’est du pipeau
La voix est cassée mais pas la pipe
La piété du Vicaire c’est du pipi

La soirée démarre en pompe
Au diable sont les déracinés
Au fond du lit c’est le Paradis

On papote sur le tapioca
C’est du caca, caca, caca


Jetez la soupe aux orties
Embrasez le testament des nazis
Rêvez une chance d’apostasie

Relire jusqu’à plus soif
Les écrits des ancêtres assoiffés
Pour s’endoctriner la coiffe

Vatican toucan tout con
Au camp, camp de concentration

Chaud mon Dieu idolâtre
Tu me fais jouir en ignare
La Shoah je laisse choir

Les incantations sont ambiguës
Mascarades pour le règne absolu
Et des coups de pied au cul !



Traitement libre d’après les titres Le silence du Pape et On va danser le Tapioca que Serge Gainsbourg avait écartés de son album Rock around the bunker

8 décembre 2014

LE VIEUX GUERRIER

Vous vous prélassez dans des jardins où la brise tourmente
L'éclat des fleurs frémissantes
Mais nous avons été élevés sur la terre nue
Où la vie était amère et crue

Vous avez violé les raisins de leur âme violette
Pour vos coupes de vin débordantes au-dessus de vos têtes
Nous nous sommes abaissés jusqu'à la lie dans le cloaque
Douce-amère avec du sel d'ammoniaque

Regagnez votre liberté pour les flûtes et les cithares
Jetez le glaive et tout autre dard
Puis construisez un château de fortune
Et appelez-le Artistes de la Commune

Puis étendez-vous dans la végétation d'une terre d'allégresse
Jusqu'à ce que ses souillures pourrissent et disparaissent
Et ils méprisent le sang de leurs mains austères
Et les ancêtres qui les engendrèrent

Mes mains nouées sont cramponnées fatalement
Tout comme un bateau sur l'océan
Mon âme se débat dans la rage et l'hostilité
Et vous ne pouvez pas m'enchaîner

Et j'ai vu que je griffais ce serpent de malheur
Pour encore tuer avant que je meure
Les cheveux d'or rebelles sont secoués
Dans l'ardeur sauvage et indomptée

Son pied a pressé la poitrine de l'adversaire
Dont la tête est fièrement jetée en arrière
Comparable à l'acier qu'elle brandit
Ses yeux sont enragés par la survie

J'ai vu la lueur de ses cheveux dorés
Et ses yeux comme l'abysse cendré
Et l'amour dans le regard qui m'a désiré
Barbare féroce et débauché

Puis la nuit a enveloppé le ciel
Et les brumes m'ont entouré de gel

Ombres et échos hantent mes rêves
Avec la douleur délicate et brève
Avec le feu éteint du désir envolé
Comme un fantôme sous une lune étoilée

Dans le brouillard d’un sommeil funeste
Elle m’apporte encore sa beauté céleste
Je vois la lueur de ses cheveux dorés
Et ses yeux comme l’abysse cendré

Je voudrais envahir vos cités mortuaires
Et je voudrais détruire vos sanctuaires
Et donner le terrain de chaque ville indigne
Aux végétaux et aux vignes

Pour toutes les œuvres de l'homme cultivé
Vous devez payer et vieillir et tomber
Nous sommes les Barbares sombres
Qui dominons le nombre 

 

Adapté de l'anglais d'après les poèmes du scénario "King Conan Crown of Iron" de John Milius.

(voir le texte original dans les commentaires)

 

KING_CONAN_COMICS_DARK_HORSE_2014

2 septembre 2011

EVGUENIE SOKOLOV

Dans sa vie d'infortuné ruskov
Il sort de lui des cocktails Molotov
Embaumés dans l'art abstrait qu'il innove
Par ses décalcomanias de traits torves
Le grotesque bras mécanique de Sokolov
A une signature différente de Beethov

Dormir dans un lit intime
Au risque de s'envoler
De nuit tel un zeppelin
Grâce au pouvoir du héros animé
Propulsé dans une BD de fanzine
Par ses cyclones odorants étoilés

Ses petits ballons épicés
Eventent le dieu Poséidon
Ses tracés sur toiles célébrées
Sont des déflagrations
Des soupirs d'hérésie professés
En bombes d'autodestruction

Enlève le masque
Et tu meurs
Même le casque
Est torpeur
Une vie de bourrasques
A une sale odeur
Quand les fesses flasques
Soufflent dans l'équalizer

Imitateur atomique
Et ventriloque kamikaze
A fait sa guerre chimique
Avec un masque à gaz
Quand le moteur fut en branle
Pour le siffleur d'esclandres
Les fouilles du derrière
L'ont mis en bière

 

Poème sur l'histoire de Evguénie Sokolov écrite par Serge Gainsbourg

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4 juin 2011

MOI M'AIME

ELLE : Moi m'aime bwana
LUI : Blanc colonial
Moi accoster en terre fantôme
Dans ton bain de pépites chaudes

 

ELLE : Moi m'aime bwana
LUI : Alcool pour graal
Toi faire face au vaisseau
Toi subjuguée par l'insigne héros
 

ELLE : Moi m'aime bwana
LUI : Rhum tropical
Moi le mutiné anglais, toi la mutine fleur rosée
Sur ta terre tahitienne colonisée

ELLE : Moi m'aime bwana
LUI : Fumée inhale
Moi au prénom chrétien Christian
Moi-même je fais usage du stupéfiant

ELLE : Moi Abigail
LUI : L'amicale
Je sens mon âme partir et revenir
En moi-même sommeille des souvenirs

 

ELLE : Moi m'aime bwana
LUI : L’animal
Moi n'aime pas la mygale
Qui me grimpe comme un végétal

 

ELLE : Moi m'aime bwana toi
LUI : Ton jeu de râles
Toi avoir obus blacks qui claquent
Jeux drôles avec mes doigts de maniaque

 

ELLE : Moi m'aime bwana
LUI : À l’horizontale
Moi dans ton refuge fruité sous les arbres
Comme ton trésor toi me raser la barbe

 

ELLE : Moi m'aime bwana
LUI : Interdit l'escale
Moi gavé de guarana
Toi pas esclave en Banania

 

ELLE : Moi m'aime bwana
LUI : Tristesse et charme slave
Moi y'a bon blues de Louisiane
Toi flasher mes pensées océanes

 

ELLE : Moi m’aime bwana
LUI : Matelos au dodo
Les canons anglais et le clairon
Pour la terre noire tonneront

ELLE : Moi m'aime missié
LUI : Exit

 

à Serge Gainsbourg et son dernier projet d'album blues/funk sur Fletcher Christian et les révoltés du H.M.S. Bounty (1991).

HMS_Bounty_in_Tahiti fletcher_christian_and_the_tahiti_girl

 

ABIGAIL

Abigaelle, tel qu’en elle-même
Je me demande bien si elle m’aime

Quel est le hasard de cette aventure
Qui m’a fait rencontrer une âme pure

Est-elle un cadeau dénoué du ciel
Un ange tombé sur la coque sans ailes

Mes pensées ondulent sur les vagues
Quand je me remémore ta drague

Dis-moi le secret où tu veux voyager
J’embarque à tes côtés les yeux fermés

En face à face je n’arrive pas à te dire
Que j’ai peur de mon proche avenir

Je joue ma musique malade au piano
En croisière vers Tahiti en paquebot

Seul à écrire cette lâche et morne lettre
Pour dialoguer avec le grand Être

J’ai senti mon âme sortir et revenir
Un jour bientôt elle va vraiment partir

Le bateau me transporte-t-il vers ma mort
Ai-je eu raison ou tort de monter à bord

Ce monologue sera dans une bouteille
Mes mots de miel confiés à l’abeille

De l’eau de rose sur mon vieux cercueil
Parfume ces derniers mots de recueil

 

Poème inspiré par le dernier projet d’album musical de Serge Gainsbourg sur Fletcher Christian et les révoltés du HMS Bounty, et qui avait pour titre de travail MOI M’AIME BWANA ou CHRISTIAN’S NAME CHRISTIAN,  et dont le personnage féminin principal avait pour prénom Abigail

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4 juin 2011

LE SINGE LIBRE

Nous vivons pour faire jaillir notre moi intérieur
S'exprimer pleinement à l'extérieur
Recherchant l'amour de notre âme-soeur
Mais les pantins de la secte des exécuteurs d'incroyants
S'octroient le droit de perturber nos bulles, nous cataloguant
D'infidèles, il ne fait pas bon être bon vivant

Quand t'es éduqué dans cette chimère depuis que le monde est grand
Difficile de faire marche arrière
Toutes les règles à respecter
Au nom d'une supériorité
Esclave on est

Tous les croyants déshumanisés emmenés par un représentant
Veulent nous enrôler dans leur dogme d'abâtardissement
Qu'ils ouvrent donc les yeux et se rangent du côté de la science
Assis près d'eux les meurtriers toujours si décidés
À s'armer et nous imposer leurs visions de la vérité
Au lieu de vivre heureux et naturellement crever

Quand t'es façonné dans cet imaginaire depuis la nuit des temps
Difficile de faire marche arrière
Toutes les règles à respecter
Au nom d'une supériorité
Esclave on est

L'homme est insatisfait de son état d'être
Il espère qu'un seigneur et maître lui fasse sa fête
C'est pour ça qu'il y a toujours autant de croyants bêtes
Et nos enfants innocents et polissons
Qui demandent: « pourquoi tant d'oppositions ? »
Va falloir qu'on leur parle des guerres de religions

Quand t'es lobotomisé dans cette misère depuis si longtemps
Difficile de faire marche arrière
Toutes les règles à respecter
Au nom d'une supériorité
Esclave on est

Je vois des bornés incurables avec une certitude de règne inépuisable
Comme si les catastrophes naturelles et accidentelles
Ne suffisaient pas, nous devons supporter des fanatiques pitoyables
Qui refusent d'éveiller et de prendre en main leur cervelle
Préférant prier pour des histoires invraisemblables
Qu'on se raconte depuis que notre intellect est en éveil

Quand t'es asséné dans cet univers depuis qu'il y a des pratiquants
Difficile de faire marche arrière
Toutes les règles à respecter
Au nom d'une supériorité
Esclave on est

Le cerveau de l'Homo sapiens a des émanations
Dues à une petite décharge électrique du tronc cérébral
« Dieu » et la transcendance sont des effets d'hallucinations
L'homme a créé des systèmes de pensée imbuvables
Pour contrôler la masse et justifier les anciennes visions
L'humain se confond avec la magie expérimentale

Quand t'es enfermé dans cette terre depuis qu'il y a des tyrans
Difficile de faire marche arrière
Toutes les règles à respecter
Au nom d'une supériorité
Esclave on est

singe_enchaine

Gabriel Giraud

4 juin 2011

AVE SOUPIRS

Je te salue épouse
légère tombant la blouse
Accorde-nous les spasmes
de nos ébats salaces
Que l'on mouille des doigts
ce bonjour de l'émoi
Nous sommes réunis
au-delà de toutes les âmes qui s'assaillent
et tes reins le bruit de tes entrailles
grâce à moi est mûri
Femme fiévreuse qui se donne
tel une nonne sauvageonne
Baisons-nous illégitimes de coeurs
à nos soupirs
maintenant et forever
Atchoum

Clovis_TROUILLE_La_religieuse

Variation sur la prière "Je vous salue Marie"

4 juin 2011

REVEILLE-MOI UNE FEMME

Réveille-moi une femme
J'ai besoin de cette came
Ni trop maigre ni trop grosse
Des bonnes bottes que je chausse
Une que je mettrai dans mon blockhaus

Réveille-moi une femme
Carrosse-la pour qu'elle me crame
Ni trop petite ni trop grande
J'y mettrai le plein de carburant
Dévoile ce bolide, je prends les commandes

Réveille-la cette femme
Qui se cache comme un sésame
C'est toi le joueur qui chasse ma folie
Lustre son corps de ton cambouis
Je me charge d'affûter son chassis

Réveille-moi une femme
Que je tente une gamme
Majeure ou mineure
Sur ma route tu es mon éclaireur
Que je pilote des shoots à l'escort-girl

 

Millenium_david_fincher

4 juin 2011

MIRAGE

Dévisageons le désir clandestin
Happe mon regard masqué
Ose y pénétrer sans frein
et avec un entrain déraisonné
J'ai oublié dans quel coin
est cachée la clef
de mon royaume vulcanien
Partons à l'aventure mon amie flattée
Laisse-toi submerger par le désir enfantin
Explosons notre ardeur pour le salut
Embrassons-nous sans fin
Que tes pieds soient nus
pour séquestrer le syndrome
d'un aryen ingénu
Mon insouciante alcôve
est une entité dévêtue
Partageons nos envies libératrices
Enfreignons nos pensées qui ont survécues
Peignons dans une rivière notre joie salvatrice
Mon royaume est un prisonnier
Ton sourire arc-en-ciel tapisse
ma loyale psyché
Laisse-toi emporter et deviens mon abzyme
Succombe et saute de plein fouet
Le végétal est baigné pour le sublime

Accrochons-nous à la queue de l'iguane
La peur qu'il procure est infime
Il nous dévoile les arcanes
Amadoué par des chants qui résonnent
venant de l'imperturbable chaman
C'est lui qui nous donne
des tresses florales bleues turquoises
pour laver nos corps excités à l'acétone
Des serpents nous toisent
en sifflant des cris qui sillonnent
dans le breuvage de notre guide spirituel indien
Ces visions de lumières organiques foisonnent
Nos douleurs internes pataugent sur notre chemin
Purgeons le corps et l'esprit
Tatouons-nous les serpents de ce transit olympien
aux abords et à l'abri de la civilisation des bandits
pour chasser les blessures de l'enfant amazonien
qui espère que son bien restera en vie
Notre peau se camoufle comme le caméléon
Explorons le glamour de notre nid
Survolons nos semblables à tâtons
Dominons le rêve intérieur
Sacralisons ces nouvelles sensations
qui nous unissent avec l'extérieur

 transe_amoureuse

4 juin 2011

NEBULEUSE

Que jaillisse le lien qui est enfoui en moi
Pourquoi ne veut-il pas encore de moi
Où sont cachées les clefs de mon aura
Un dessein est prisonnier de l'effroi

Alors que le temps s'envole
inlassablement
des années-lumière traversent la farandole
des étoiles dansent pour un corps transparent
enlacé par des larmes folles
la peur est un enfant
qui a l'espoir
de pouvoir mieux y voir
dans la galaxie de son désespoir
pour que tombe le miroir du regard

Que je me joigne par la main
en ayant la confiance de pouvoir
porter mon chemin incertain
Je dois y croire
et oublier mon faible refrain
pour agir au-delà des nuages noirs
en puissant humain

les_limites_du_ciel_ouvert

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